Le double assassinat de Samuel Paty

Samuel Paty est mort. Victime de la folie fanatisée d'un homme de 18 ans qui n'a pas compris ce qu'était l'Islam. Un meurtre barbare et odieux, d'un homme qui ne faisait que son travail. La justice a décidé de frapper vite et fort, et ça, c'est bien.

Mais combien de charognards sur le cadavre du professeur ? 

Combien de charognards, lorsqu'on voit resurgir dans la presse la confusion entre Islam et Islamisme, et il ne faudra surtout pas compter sur eux, et encore moins sur le torchon raciste qu'est Valeurs Actuelles, pour en expliquer la différence ?

Combien de charognards, lorsqu'on voit revenir des politiciens dont on ne veut plus sur les plateaux, de Fillon à Morano en passant pas Valls, et qui étalent leur racisme même plus dissimulé ? 

Combien de charognards dans la fosse à merde qu'est devenue CNews, dans laquelle Zemmour, Praud et Goldnadel triomphent, ne mesurant même plus le poids de leur paroles ? 

Combien de charognards à l'extrême droite, dont le vocabulaire est réutilisé par les ministres du gouvernement ( "islamo-gauchisme"), et Robert Ménard qui réutilise un dessin de Charlie Hebdo pour clairement viser les musulmans de sa ville, obscure sous-préfecture de l'Hérault ? 

Combien de charognards hypocrites, que disent " Je suis Samuel", après s'être appelés "Charlie" alors qu'ils crachaient encore la veille sur les professeurs "fainéants" et le " gauchisme" ? 

Combien ? Beaucoup trop. 

Mon pays devient fou. Les idées d'extrême-droite imprègnent petit à petit la société. Quand on voit ce les valeurs que défendait Samuel Paty, la plupart de ces réactions ressemblent à un nouvel assassinat. Le professeur n'en finit pas de mourir. Oui, c'est dur d'être aimé par des cons.